L’émergence du droit de l’environnement en Asie du Sud-Est
«L’émergence du droit de l’environnement en Asie du Sud-Est» est le thème choisi par l’Association des juristes d’affaires internationales (AJAI) pour son colloque annuel qui s’est tenu le 15 mars 2017 à l’Institut Français du Cambodge.
L’AJAI est une association composée d’étudiants du master de Droit des affaires internationales de l’Université Paris II Panthéon-Assas, délocalisé à l’Université Royale de Droit et des Sciences Économiques de Phnom Penh et à l’Université d’économie et de droit d’Ho chi Minh Ville. Chaque année elle organise au Vietnam ou au Cambodge, un colloque portant sur une thématique d’actualité dans la région d’Asie du Sud-Est mettant en relief les problématiques juridiques qu’elle soulève.
Ainsi, le thème choisi cette année était sans doute le bienvenu. Aujourd’hui, l’importance indéniable du réchauffement climatique, couplé à l’essor économique sans précédent que connaît l’Asie du Sud Est, nous conduit au constat d’une impérieuse nécessité: la prise de conscience écologique des acteurs de ce développement.
C’est pour répondre à cette nécessité que les étudiants ont réuni des professionnels de tous horizons (juristes, chefs d’entreprise et personnalités) autour d’une série d’interventions de spécialistes sur les grands défis que connaît le droit de l’environnement en Asie du Sud Est. Étaient également présents à cette conférence, M. Jean-Claude POIMBOEUF, Ambassadeur de France au Cambodge et M. le professeur Alain GHOZI.
Les conférenciers et les participants ont ainsi pu échanger leurs expériences sur des sujets tels que les grands principes du droit de l’environnement, le droit des sols pollués (l’exemple des installations classées pour la protection de l’environnement: peut-il constituer un modèle pour les pays d’Asie du Sud Est?), le secteur des énergies renouvelables au Cambodge ou encore, l’élaboration actuel du code de l’environnement cambodgien.
Ce fut l’occasion pour les conférenciers d’évaluer, d’un point de vue scientifique, l’influence de l’Homme dans le changement climatique, mais aussi d’en mesurer les risques et de proposer des stratégies d’adaptation et d’atténuation.
C’était également l’occasion de faire un état de la situation environnementale au Cambodge qui connaît aujourd’hui, selon M. Brian Rohan « une déforestation de masse (40%, un des plus grands taux de déforestation au monde) une destruction des ressources naturelles, une corruption au niveau local, ou encore des problèmes juridictionnels entre les organes gouvernementaux ».
Toutefois, l’élaboration du code de l’environnement au Cambodge témoigne de la volonté des autorités de lutter efficacement contre cette calamité et marque ainsi une étape supplémentaire vers une codification environnementale au niveau régional, voire continental.
C’est donc tout naturellement que l’Association Henri Capitant Cambodge, qui œuvre à la promotion, la diffusion, la modernisation et l’harmonisation du droit au Cambodge, a eu le plaisir de prendre part à ce colloque dont l’importance dépasse nos seules frontières.
Vous trouverez ici un compte-rendu sur les thématiques traitées lors de ce colloque.
Issouf NIANG, Henri Capitant Cambodge.