Faites connaissance avec les membres de l’association Henri Capitant – Rencontre avec Hisham Mousar
Rencontre avec Hisham Mousar
Membre fondateur et chargé des relations avec le Conseil scientifique de l’Association Henri Capitant Cambodge
- Pouvez-vous rapidement vous présenter (parcours et formation professionnels, nationalité, profession, domaines de compétences) ?
De nationalités française et cambodgienne, je suis diplômé de la Faculté de droit de l’Université Paris Descartes et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Je suis également ancien élève de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris. J’ai exercé pendant plus de 15 ans au sein de l’administration française, d’un cabinet d’avocats parisiens au Conseil d’Etat français et à la Cour européenne des droits de l’Homme, dans une grande maison française du luxe, au sein d’organisations de défense des droits de l’Homme, au service du Ministère français des Affaires étrangères et du Parlement cambodgien ainsi que dans les universités publiques de Phnom Penh. Je suis professeur de droit à l’Université royale de droit et des sciences économiques. Je suis par ailleurs co-fondateur de l’Association Henri Capitant au Cambodge dont l’objet est la promotion et la modernisation du droit cambodgien, et j’appartiens à son Conseil scientifique.
- Quel est pour vous le(s) domaine(s) de droit au Cambodge qui nécessite d’être réformé ou développé ?
L’Etat de droit au Cambodge et son système judiciaire et juridique se reconstruisent depuis la fin du régime des Khmers Rouges. Il est alors à mon sens un peu tôt pour parler de réformes. Je parlerais plutôt de modernisation, et je vois plusieurs domaines qui me semblent importants mais je n’en évoquerai ici qu’un seul, celui du droit de l’agriculture contractuelle. Dans une économie où l’agriculture joue un rôle essentiel, il me paraît urgent de moderniser les instruments et les mécanismes juridiques au service des acteurs de l’agriculture contractuelle.
- Quel est votre rôle au sein de l’Association Capitant ?
Avec d’autres juristes et amis, j’ai fondé l’Association Henri Capitant Cambodge parce que je crois dans le droit et dans ses institutions. J’ai foi dans l’utilité du droit au service de notre société. L’histoire du droit cambodgien est ancienne et sa relation avec le droit français est particulière, c’est ce qui fait son originalité parmi les pays d’Asie d’aujourd’hui. Notre Association fait partie d’une grande famille de juristes de tradition continentale présente dans plus de 57 pays dans le monde qui œuvre à la modernisation du droit dans les pays où elle opère. Avec les autres membres fondateurs, nous en sommes fiers. Mon rôle dans l’Association est essentiellement d’animer le travail du Bureau de l’Association avec mes collègues ainsi que de coordonner l’action du Bureau avec celle du Conseil scientifique.
- Pouvez-vous nous donner un mot qui vous définit le mieux ?
Peut –être le mot « loyal » car loyal à mes convictions, à mes maîtres, à mes amis et à ceux qui m’entourent.
- Pourquoi avez-vous décidé de venir vous installer et travailler à Phnom Penh ?
J’ai pris la décision de venir au Cambodge parce que j’ai la conviction que je peux être utile ici davantage qu’en France. Le pays a besoin de tous les talents pour se reconstruire, se réinventer et ancrer une fois encore son nom dans l’histoire de demain. Je me dis que cela a du sens d’avoir grandi et été éduqué dans la République pour servir au-delà de ses frontières ces idéaux, qui sont universels : le progrès, la fraternité, et la liberté.
- Qu’est-ce que vous appréciez faire le plus en dehors de votre travail à Phnom Penh et quand vous sortez hors de Phnom Penh ?
Je n’ai pas réellement l’impression que je travaille car c’est toujours un plaisir. Quand je termine les heures de bureau strictement parlant, j’aime voir mes amis, ma femme. J’aime les endroits simples mais climatisés !
- Qu’est-ce que vous pourriez nous dire sur vous que personne ne sait ?
J’ai une passion profonde pour le parfum. J’ai travaillé deux ans pour la Maison Guerlain qui m’a tout appris du parfum. Ce fut la meilleure partie de ma vie professionnelle et je souhaite (c’est un rêve caché) plus tard dans ma vie professionnelle retrouver le chemin du luxe.
Pour lire les interviews des autres membres de l’association c’est par ici :